Pendant 2 jours, nous troquons la voiture pour le bateau. Si les rues sont bruyantes du fait des motos pétaradantes, le chenal et le lac ne le sont pas moins du fait des nombreuses pirogues motorisées.
Nous avons la chance de pouvoir nous rendre au plus gros marché du lac qui se tient à Nam Pan, sur la rive sud-est, tous les 5 jours en fonction de calendrier lunaire. Le lendemain étant jour de pleine lune, aucun marché nulle part.
Le roulis de la pirogue se traduit parfois sur mes photos… les montagnes se perdent dans le brumes matinales.
Sur le trajet, pêcheurs traditionnels inthas, maisons isolées sur l’eau, ramasseurs de fourrage dans l’eau, jardins flottants, villages lacustres:
Il va y avoir du monde sur le marché:
Les bambous ont été amenés tôt avec des chars à boeufs:
De tout et des femmes Pa-Ho venues de la montagne, reconnaissables à leurs coiffures très chamarrées ressemblant à des serviettes éponges…
Et même un coiffeur et un dentiste (je n’ai pas osé pendre la photo alors que la patiente avait la bouche ouverte… ):
Atelier de tissage utilisant des fibres de lotus (plus cher que la soie), de la soie et du coton:
Seuls sont utilisés des colorants végétaux (bois de teck, manguier, gingembre, tamarin…):
Peu de fleurs de lotus dans le jardin en cette saison:
Ateliers de forgerons à Seinkaung :
Le feu est attisé par un souffleur assis en hauteur qui actionne des tiges de bambous coulissant dans des tuyaux métalliques (l’étanchéité étant assurée à l’aide de plumes de volaille) pourvus d’une sortie d’air. A partir de métaux de récupération issus de carcasses de voitures, le forgeron fabrique couteaux, sabres, coupe-coupe, ciseaux, râpeuses de noix de coco, gongs…
Direction la fabrique de pirogues, qui produit des pirogues en teck (« très chères » nous dit Soe : environ 5000 dollars).
et la fabrique de cheroot Minshwesint où les femmes roulent les cigares à la main:
En remontant un peu la rive ouest du lac,
nous parvenons à la Phaung-Daw U pagoda, la plus vénérée du pays shan:
Un grand hangar abrite la barge royale qui, au mois d’octobre,lors de la grande fête des Inthas, transporte 4 des 5 bouddhas de la pagode de village en village.
Alors que le bateau avait sombré en 1965, l’un des 5 bouddhas n’avait pas été retrouvé mais est mystérieusement réapparu dans la pagode. Depuis on ne touche plus à ce bouddha. Les fidèles ont tellement collé de feuilles d’or sur ces bouddhas qu’on ne voit plus que des boules dorées superposées.
Nous reprenons la pirogue pour In Dein, en franchissant de petits barrages sur le chenal destinés à réguler le niveau de l’eau.
Une courte marche nous amène à In Dein: maisons traditionnelles, immense passage couvert bordés d’étals de souvenirs et entouré d’une forêt de stupas du XVIIème, pagode Shwe Inn Tein.
C’est sûr, il y a de quoi se mettre sous la dent!
Retour sur le chenal:
Une vendeuse de souvenirs s’approche de nous en pirogue à rame tandis que j’explique à Soe pourquoi je refuse d’aller voir les femmes girafes que l’on expose ici.
Nous optons plutôt pour un atelier d’orfèvrerie où l’on fabrique toutes sortes d’objet en argent:
Jardins flottants et monastère de Nga Phe Chaung :
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A bientôt. Bises